NOS ACTUS – CONFERENCES
15ème Conférence du Laboratoire Français de Gemmologie : Michel Bruley
Rendons à César… Par Michel Bruley, négociant
C’est Françoise R. qui m’a dit un jour : « tu devrais nous raconter le négoce et ses relations avec la place Vendôme lorsque tu as commencé à travailler ? »
1965,
Dans ces années-là, il n’y avait, pratiquement, dans « le métier », que des Arméniens, des Juifs et des Jurassiens. Et moi ! Arméniens et Juifs, peuples ayant fui l’oppression, la haine, Jurassiens, peuple sédentaire, horloger puis tailleur de diamant l’hiver.
L’épicentre du négoce parisien se trouvait à la fois rue Cadet où il y avait 2 Clubs diamantaires et dans des immeubles du trottoir Sud de la rue LaFayette, entre le numéro 8 et le numéro 74. Pourquoi le trottoir Sud ? Pour bénéficier de la lumière froide du Nord et échapper ainsi aux rayons du soleil qui modifient la couleur des diamants. La rue CADET était une petite rue parisienne, pleine de vie, aujourd’hui on dirait folklorique, avec ses marchandes de quatre saisons. Femmes souvent vêtues de noir, souvent grands-mères, elles offraient leurs marchandises sur des harrettes à bras. Marchandises qu’elles étaient allées chercher aux Halles potron minet.
…….
Le négoce des diamants était très actif et très cloisonné. Les deux clubs de la rue Cadet avaient de nombreux membres, dire mille n’est pas exagéré.
Tous ces gens, courtiers, petits patrons, essentiellement des hommes, étaient les fourmis qui alimentaient le réseau des bijoutiers détaillants et des fabricants de France et de Navarre en diamants et pierres de couleur,
surtout en diamants.
Et puis, il y avait les Maisons, les diamantaires, les marchands de pierres de couleur et quelques Maisons de perles de culture.
Voici des noms de cette époque et on se félicitera d’en trouver quelques uns d’actuels … TENENHAUS, RUBEL, LACROIX, BLOCH, SIRAKIAN, KOIRAN, ESCHWEGE …
(…)