NOS ACTUS – CONFERENCES
16ème conférence du LFG sur les diamants de Golconde
Le 21 septembre 2017, s’est tenue la 16ème conférence du LFG sur le thème « Les diamants de Golconde : mythes et réalité » conduite par Capucine Juncker, gemmologue et journaliste, Annabelle Herreweghe, gemmologue au LFG et Aurélien Delaunay, responsable du LFG.
Le diamant de Golconde, issu des mines du plateau du Deccan, en Inde, a toujours exercé une fascination sur le grand public. Cette pierre symbolique est chargée de multiples valeurs magiques, médicinales, religieuses, morales et politiques. Pendant près de 3000 ans, l’Inde est le seul pays producteur, grâce aux riches gisements des mines de Golconde. Dès l’Antiquité, de par sa pureté et sa dureté, le diamant est paré de vertus magiques et représente les « larmes de Dieu ». Les Hindous lui vouent un culte et la pierre orne les objets religieux. Le diamant reste la valeur de référence pendant tout l’Empire Moghol. Le Royaume de Golconde apparaît au XVIème siècle, et grâce aux mines de diamants, devient le principal centre du commerce des gemmes, un lieu d’échanges incontournable pour la vente et la taille des pierres. Puis, avec le déclin du royaume et l’épuisement des gisements au XVIème-XVIIème siècle, l’exploitation se délocalise en Amérique avec la découverte des mines du Brésil.
Les explorateurs européens et les français en particulier, s’intéressent aux mines de Golconde. Le célèbre voyageur Jean-Baptiste Tavernier négocie avec les Moghols l’achat des pierres pour le compte de Louis XIV, notamment le diamant Bleu qui sera la pièce maîtresse des Joyaux de la Couronne.
Que reste-t-il du royaume de Golconde aujourd’hui ? Des pierres exceptionnelles, qui font la richesse des musées et des collections privées. Parmi les plus célèbres, on peut citer le Koh-i-Noor (105 carats) qui appartient à la Couronne britannique, le diamant Orloff (189 carats) exposé à la fondation du diamant au Kremlin, le Régent (140 carats) et le Sancy (55 carats) qui font partie de la collection du Louvre.