NOS ACTUS – CONFERENCES
Septième conférence du Laboratoire : « Lapis Lazuli, l’or bleu afghan »
Le 25 novembre 2013 avait lieu la 7ème conférence du LFG. Le sujet concernait une pierre peu utilisée actuellement en joaillerie : le lapis-lazuli. Le conférencier intervenant était Monsieur Philip Poupin, journaliste, réalisateur de documentaires, et photographe. Depuis bientôt 10 ans, celui-ci parcours le monde couvrant des pays africains jusqu’en Amazonie, en passant par les Indes.
Olivier Segura, directeur du Laboratoire, a tout d’abord présenté le conférencier puis a donné la parole à Alexandre Droux, responsable du département pierres de couleurs au LFG pour parler des dernières actualités en matière de gemmologie.
Parmi les pierres d’intérêt gemmologique, une cassitérite de qualité gemme de masse inhabituelle ; l’examen assez singulier d’une météorite ; l’analyse d’un béryl vert traité par irradiation ; une améthyste synthétique ou encore la présence de diamants synthétiques de type Ib dans des lots de mêlés. Il a été présenté enfin un traitement relativement nouveaux : le remplissage des fractures de tourmalines par de la résine.
L’intervention de M Philip Poupin nous a fait voyager jusqu’en Afghanistan, pays du lapis-lazuli, il est allé plusieurs fois, en particulier en 2008, dans l’Hindu Kush, au Badakhshan. Il a enquêté sur l’extraction de cette roche presqu’endémique de cette région du globe. Elle y est connue depuis plusieurs milliers d’années et l’exploitation reste encore aujourd’hui artisanale. Il nous a fait état de la pauvreté de cette région, ou la mortalité atteint des sommets. Son récit a été étayé par de nombreux clichés photographiques tous plus beaux les uns que les autres, de paysages, bien sûr, mais aussi de scènes de travail dans les mines. On retiendra celle de ce mineur, Ehsan, emportant sur son dos un bloc de plus de 100 kilos de lapis, pour le vendre au village situé à plusieurs kilomètres.
Cette roche sert depuis longtemps, non seulement d’ornement, mais aussi de pigment pour les peintures (par exemple, le ciel du dôme de la chapelle Sixtine). Elle est aujourd’hui remplacée pour cette utilisation par un pigment de synthèse.
M .Poupin a pu par ailleurs échanger avec des auditeurs érudits, tant sur le plan de la couleur des peintures, qu’en terme de minéralogie.
Ce récit s’est poursuivi autour d’un cocktail, durant lequel M Poupin a pu continuer de nous faire partager ses expériences de voyage, dans une ambiance des plus conviviale.